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La troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III)

La troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III)

Prof. Dr. iur. Robert Danon


Teil der Ausgabe


Zusammenfassung (de/fr)

La grande majorité des États de l’OCDE connaissent aujourd’hui des allégements fiscaux en faveur des activités de recherche et de développement (R&D) exercées sur leur territoire. La troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), actuellement débattue au Parlement, prévoit l’introduction en droit cantonal harmonisé d’incitations analogues, à savoir principalement la possibilité pour les cantons d’autoriser une déduction des dépenses R&D supérieure à 100 % (art. 25a P-LHID) ainsi qu’une imposition privilégiée des revenus immatériels (art. 24a PLHID) conforme à l’approche dite nexus (« modified nexus approach ») de l’OCDE. Ces mesures sont conformes aux standards internationaux et au droit constitutionnel suisse. En particulier, selon la conception défendue ici, le droit constitutionnel n’impose nullement au législateur d’étendre l’incitation de l’art. 25a P-LHID aux activités de R&D exercées à l’étranger. Compte tenu du but extrafiscal poursuivi, ces dernières ne sont notamment pas comparables aux activités de R&D exercées en Suisse. Par 14 voix contre 11, la CER-N s’est toutefois prononcée en faveur de la possibilité pour les cantons d’étendre de manière limitée ou illimitée l’art. 25a P-LHID aux dépenses étrangères.

A notre avis, une extension illimitée aux dépenses étrangères est discutable sur le plan de l’égalité de traitement. Afin de tenir compte des contraintes organisationnelles des groupes, un allégement limité de l’activité R&D étrangère serait préférable: les cantons pourraient par exemple se voir conférer la possibilité de majorer (« uplift ») les dépenses domestiques éligibles d’un certain pourcentage afin de tenir compte de manière limitée des dépenses encourues à l’étranger, ceci pour autant que ces dernières ne bénéficient pas d’un allégement comparable dans l’Etat concerné. En revanche, la proposition de la CER-N de supprimer les seuils applicables au patent box (90%) et à l’incitation en amont (150%) doit être approuvée sans réserve.

Die Mehrheit der OECD-Staaten kennt Steuererleichterungen zugunsten von Forschungs- und Entwicklungstätigkeiten (R&D), die auf ihrem Hoheitsgebiet durchgeführt werden. Die 3. Reform der Unternehmensbesteuerung, sieht vor, dass analoge steuerliche Förderungsmassnahmen ins harmonisierte kantonale Steuerrecht eingeführt werden. Es handelt sich dabei vor allem um die Möglichkeit für die Kantone, Forschungs- und Entwicklungsaufwendungen über 100% hinaus zum Abzug (Art.25a E-StHG) sowie eine privilegierte Besteuerung des Erfolgs aus Patenten und vergleichbaren Rechten (Art. 24a E-StHG) der OECD zuzulassen. Die Massnahmen entsprechen internationalen Standards und schweizerischem Verfassungsrecht. Insbesondere gemäss der im Beitrag vertretenen Auffassung verpflichtet das Verfassungsrecht den Gesetzgeber nicht, die Förderungsmassnahme von Art. 25a E-StHG auf im Ausland durchgeführte R&D-Tätigkeiten zu erweitern. Diese sind aufgrund deren ausser-fiskalischen Zwecks namentlich nicht mit in der Schweiz durchgeführten R&D-Tätigkeiten vergleichbar. Mit 14:11 Stimmen hat sich die WAK-N dafür entschieden, den Kantonen die Möglichkeit zu überlassen, Art. 25a E-StHG beschränkt oder unbeschränkt auf ausländische Ausgaben zu erweitern. Eine unbegrenzte Erweiterung auf ausländische Ausgaben erscheint aus Sicht des Gleichbehandlungsgebots fragwürdig. Um den organisatorischen Bedürfnissen der Konzerne Rechnung zu tragen, wäre eine begrenzte Erleichterung der ausländischen R&D-Tätigkeit zu bevorzugen. Es wäre denkbar, den Kantonen zu gestatten, die dem Inland zurechenbaren Ausgaben um einen gewissen Prozentsatz zu erhöhen, damit in beschränkter Weise von den ausländischen Ausgaben Rechnung getragen wird; unter der Voraussetzung dass diese Ausgaben nicht im betroffenen Staat von einer vergleichbaren Erleichterung profitieren. Dem Vorschlag der WAK-N, die für die Patentbox (90%) bzw. für die Inputförderung (150%) geltende Schwelle aufzuheben ist hingegen zuzustimmen.